Quelle maturité faut-il pour le SPC ?
Cette question se pose souvent quand les entreprises souhaitent utiliser un logiciel SPC alors qu’elles ont encore une faible connaissance et peu ou pas d’expérience sur le sujet.
Notre constat est simple : ce qui coûte, c’est la mesure. Cela coûte du temps opérateur, du matériel de mesure, des validations de répétabilité et reproductibilité, des qualifications et des étalonnages,… Et la mesure (ou le contrôle) fait partie ou doit faire partie de la fabrication. L’entreprise qui fabrique n’a pas le choix.
Ce serait donc un gâchis de ne pas profiter de ces mesures pour apprendre sur ses procédés de fabrication ou sur ses produits.
Que les mesures soient griffonnées à la main sur une feuille volante, soient écrites sur une feuille pré-formatée, soient entrées sur une feuille Excel ou soient saisies directement sur un logiciel SPC ne change pas le coût de l’opération de mesure ; la seule chose qui change est l’utilisation que l’on pourra faire de ces mesures : le jour même, la semaine suivante, le mois suivant, ou dans deux ans.
Toutes les entreprises ont fait d’énormes progrès de traçabilité ces dernières années : même la feuille volante porte le n° OF ou le n° de série de la pièce, le nom de l’opérateur, divers paramètres machines,… Mais elle est rangée dans un classeur, le classeur dans une boite archive, la boite archive dans une armoire, et l’armoire dans une salle archive. En cas d’audit ou de problème client, on arrivera à retrouver la mesure : mais au bout de combien de temps ?
Le module Qualaxy SPC procure une base de données générale et partagée : les informations sont stockées en un endroit unique (plus besoin de rassembler des feuilles ou des fichiers Excel) et protégé. On retrouve facilement et rapidement les données dont on a besoin, et on peut établir des sélections, des recherches ou des corrélations quand on le souhaite, … ou quand on en a besoin.
C’est la raison pour laquelle on parle de « logiciel de management de la mesure » à l’échelle de l’entreprise.
Et le SPC dans tout ça ? Puisque les mesures sont dans la base, on peut les suivre sur des cartes de contrôle, déclencher des alarmes en temps réel en fonction de conditions et de paramètres propres à chaque production, envoyer des mails d’alerte si besoin, … bref faire du véritable SPC en production.
Pour ce faire, chaque formation au logiciel débute par une introduction à la « Maîtrise Statistique des Procédés » (MSP) : on en rappelle les bases, les principes ; comment ça marche, pourquoi ça marche. Cette sensibilisation permet de fixer le vocabulaire et de rappeler des notions que tout le monde connaît plus ou moins mais qu’on n’a jamais appliqué en réel. Cette sensibilisation à la MSP s’effectue pour les administrateurs, les configurateurs, les préparateurs, mais également pour les compagnons et les opérateurs (avec des durées et des objectifs différents).
Ces formations MSP font comprendre qu’un système SPC permet deux choses :
- Obtenir des moyens de décision concernant le procédé (outil de pilotage)
- Et en premier lieu : conserver une image et un historique de la production.
Si mon procédé n’est pas stable, les cartes SPC ne vont pas apporter grand-chose au niveau pilotage ; mais puisqu’on fait des mesures, on peut les visualiser dans des cartes de suivi et apprendre sur son procédé.
De cette connaissance pourront déboucher des actions correctives amenant le procédé à la stabilité, puis… au SPC.
Frédéric Henrionnet
CT Infodream
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